L’ensemble des complexes C correspond à l’ensemble R auquel on ajoute le nombre “imaginaire”i tel que :
i2=−1
On définit le repère (O,u,v). Les lettres u et v doivent vous interpeller, on quitte le monde des fonctions avec les repères de coordonnées i,j pour le monde des complexes.
Affixes de points M(z)
Tout point M(z) du plan (O,u,v) est défini par une affixe z plutôt que des coordonnées (x,y). Cette affixe s’exprime sous deux formes :
Forme algébrique
Forme trigonométrique / exponentielle
Forme algébrique
z=a+ib
Les deux paramètres de la forme algébrique sont :
a est la partie réelle (coordonnées sur l’abscisse u)
b est la partie imaginaire (coordonnées sur l’ordonnée v)
On note le conjugué de z :
zˉ=a−ib
On a le module de z (longueur OM) :
∣z∣=∣zˉ∣=a2+b2
Cas particuliers :
Si z=a alors z est réel, M est sur l’axe u
Si z=ib alors z est imaginaire pur, M est sur l’axe v
Forme trigonométrique / exponentielle
z=∣z∣×eiθ[2π]eiθ=cos(θ)+i.sin(θ)
Les deux paramètres de la forme trigonométrique sont :
Module de z
∣z∣=OM
Rappel : ∣eiθ∣=1
Argument de z
arg(z)=θ=(u;OM)
Attention, l’argument d’un complexe est un angle, n’écrivez pas l’inverse : arg(θ) !
z′=zn⟹{∣z′∣=∣z∣narg(z′)=n×arg(z)[2π]
Affixe de vecteurs AB
On définit l’affixe d’un vecteur AB : zB−zA
La longueur |AB| est : ∣zB−zA∣
Le milieu I d’un segment AB a pour affixe : 2za+zb
La manipulation des affixes dans le plan complexe s’accompagne la plupart du temps de transformations. A tout point M(z), on associe son transformé M’(z’). C’est sur ces transformations que portent les questions de l’épreuve.
Les transformations du plan sont les suivantes :
Translation
Translation de rapport k
OM′=OM+k
z′=z+k
Rotation
Rotation de centre C d’angle θ
{CM′=CM(CM,CM′)=θ+2kπ
z′−zC=(z−zC).eiθ
Homothétie
Homothétie de centre C de rapport k (modification de la taille)
CM′=k.CM
z′−zC=k.(z−zC)
Symétrie centrale
Symétrie de centre C
CM′=MC
z′−zC=zC−z
Exemples d’affixes de transformés
Transformations particulières
Affixe
Translation de rapport 2
z′=z+2
Rotation de centre O d’angle π/2
z′=iz
Homothétie de centre O et rapport 2
z′=2z
Symétrie de centre O
z′=−z
Réflexion avec l’axe des réels
z′=zˉ
Ensemble de points décrit par M
M décrit la médiatrice de [AB]
∣AM∣=∣BM∣
∣z−zA∣=∣z−zB∣
Exemple : |z-1|=|z|
M décrit le cercle de centre C de rayon r
|CM| = r
∣z−zC∣=r
z−zC=r.eiθ
Exemple : |z-1|=2
Points A,B et C alignés
On utilise la même stratégie qu’en géométrie dans l’espace. Il faut vérifier la colinéarité des vecteurs
AB=k.AC avec k réel
zB−zA=k.(zC−zA)k∈R
AM et BM sont parallèles
(AM;BM)=0
z−zAz−zB est un réel
AM perpendiculaire à BM
(AM;BM)=2π
z−zAz−zB est un imaginaire pur
Figures géométriques de plusieurs points
Parrallélogramme ABCD
Diagonales AC et BD avec le même milieu 2zC−zA=2zD−zB
Vecteurs égaux AB=CD : zB−zA=zD−zC
Rectangle ABCD
Diagonales AC et BD de même longueur ∣zC−zA∣=∣zD−zB∣
(AB;BC)=π/2
Triangle équilatéral ABC
Trois côtés egaux ∣zB−zA∣=∣zC−zA∣=∣zC−zB∣
Ou au moins deux côtés egaux zB−zA=zB−zC et un angle de 3π : arg(zC−zBzB−zA)=3π
Astuces diverses
Quelques astuces supplémentaires pour la résolution des questions :
Pour z=1+i, on a :
arg(z)=π/4
∣z∣=22
La valeur 21+3i est souvent utilisée. Son écriture exponentielle est ei3π
On remarque que : (1+i)(1−i)=2
Très utile lorsque (1+i) ou (1−i) est un dénominateur
Exemple : 1+i1=21−i
Pour résoudre une équation d’affixe, on isole partie réelle et imaginaire et on fait l’égalité des deux z=z′⇔a=a′ et b=b′